Dans le domaine qui nous intéresse, le radioamateurisme, et plus particulièrement en technique, certaines lettres grecques apparaissent fréquemment.

L’alphabet grec que nous connaissons naît autour du VIIIe siècle avant J.-C. .Pas moins de cinq écritures non-alphabétiques cohabitaient jusque-là dans tout le territoire grec.

Ces systèmes analogiques faisaient correspondre un signe à un objet. Problème : difficile de mémoriser des milliers de signes. La nouveauté avec l’alphabet grec, c’est qu’une lettre = un son de la langue. Mais les Grecs ne font que reprendre une version légèrement adaptée de l’alphabet phénicien, qu’on considère comme le tout premier système alphabétique au monde.

Il fut développé il y a 3 500 ans dans une région qui correspond aujourd’hui au Liban. La forme des lettres de l’alphabet phénicien s’inspire des objets du quotidien.

Une utilisation introduite dans les sciences, les mathématiques

L’alphabet grec ne disparaît pas pour autant. Il reste comme référent universel, notamment dans le domaine des sciences, pas seulement grâce à la grande contribution des Grecs aux mathématiques, Thalès, Pythagore, Archimède, mais aussi car dès la Renaissance, de nombreux scientifiques s’y réfèrent.  

En mathématiques et en géométrie, les 26 lettres de l’alphabet latin ne suffisent pas pour noter tous les éléments. Au XVIIIe siècle, des scientifiques de culture helléniste puisent dans le grec pour établir des conventions, notamment sur les angles et les constantes.

Par exemple, Pi (π) pour désigner le rapport de la circonférence d’un cercle au diamètre ne date de la Grèce antique, mais de 1706,  lorsqu’un mathématicien anglais, William Jones a l’idée d’utiliser la lettre grecque Pi comme abréviation de peripheria (circonférence en latin).

Après les variants alpha, bêta, delta et omicron, espérons ne pas arriver jusqu’à la dernière lettre, oméga…

L’alphabet Grec : alphabet_grec